Dans une série de 25 saynètes, l’auteur décrit les différents protagonistes (les migrants, les passeurs, les exploiteurs, les politiciens : il y a 17 personnages) qui industrialisent le drame contemporains de la migration.
A l’ère de la mondialisation, les dérèglements économiques, sociaux, climatiques, poussent des dizaines de millions d’êtres humains à fuir leur pays pour trouver une terre d’asile.
Dans cette pièce, nous suivons le parcours de la désillusion d’Elih, un jeune érythréen qui veut réussir sa vie en gagnant l’Angleterre, celui d’Igor et Maritchka, couple d’un village des Balkans témoins désarmés des passages de réfugiés venant frapper à leur porte.
Les dérèglements de notre monde agissent en interaction les uns avec les autres et il n’y a pas d’autre issue que de redonner son sens aux mots Terre d’Asile. Maritchka dit dans la pièce qu’ "une maison, c’est fait pour s’abriter, pas pour circuler dedans" !
Un monde qui ne fait que déplacer les êtres humains (ah, la "mobilité" !) et ne leur donne pas la possibilité de s’abriter n’est pas un monde viable
Mais l’auteur, émigré lui-même dans une autre époque, traite le sujet dans un style brechtien tout à fait édifiant qui souligne toute la complexité du problème.
